UNIPOP DE VILLE EN VILLE

L’Unipop de ville en ville est une sélection de rencontres de l’Unipop de Pessac (Histoire et Cinéma), retransmises en direct (en différé de manière exceptionnelle), et accompagnées de la projection d’un film. Les rencontres se déroulent sous forme de cours magistral (avec powerpoint, extraits…) ou d’entretien animé par un membre de l’équipe de Pessac.


TARIFS

Accès aux conférences et rencontres : abonnement annuel de 12€ – carte nominative

Accès aux films : 6€ pour les abonnés Unipop / Tarifs habituels pour les autres spectateurs

Accès conférence/rencontre pour les non abonnés Unipop : 4€


HORAIRES

Hors avant-première › 18h30 à 20h : Rencontre ♦ 20h à 20h30 : Pause avec possibilité de grignoter son en-cas dans le hall ♦ 20h30 : Film

Avant-première › 18h30 : Film ♦ Après la projection : Echange d’une durée d’environ 1h.


Télécharger : BULLETIN ADHÉSION 2025/2026 ♦ PROGRAMME UNIPOP 2025/2026

Détails des rencontres et conférences sur : Unipop de ville en ville


Ouverture de saison Lundi 8 septembre . 18h30

MUGANGA – CELUI QUI SOIGNE

en présence de la réalisatrice Marie-Hélène Roux, en direct et en visio depuis le cinéma Jean Eustache de Pessac

Certains combats peuvent changer le cours de l’histoire.
Denis Mukwege, médecin congolais et futur Prix Nobel de la paix, soigne — au péril de sa vie — des milliers de femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Sa rencontre avec Guy Cadière, chirurgien belge, va redonner un souffle à son engagement


Jeudi 18 septembre

18h30 : conférence « Cervantès » par Pierre Darnis

De la vie de Cervantès (1547- 1616), on connaît de multiples épisodes : son engagement militaire en Méditerranée, sa captivité en Afrique ou sa renommée littéraire conquise grâce à la publication d’une histoire chevaleresque parodique : Don Quichotte. Beaucoup s’accordent à dire que ce texte constitua le premier « roman moderne » et qu’il ouvrit le champ des possibles pour une littérature renouvelée, éprise de liberté, comme son personnage. Mais Don Quichotte est-il un bréviaire de Modernité ? Plus exactement, comment comprendre l’avènement d’un livre comme le Quichotte et la vie d’une personnalité comme Miguel de Cervantès ? De la même manière, et en se gardant d’anachronismes faciles, quelle(s) signification(s) pouvait receler une oeuvre qui donnait à lire les aventures burlesques d’un hidalgo fou de livres de chevalerie ? C’est à ces questions que Pierre Darnis tentera de répondre, dessinant les contours d’un auteur et d’une oeuvre plus complexes qu’ils n’y paraissent.

20h30 : CERVANTÈS AVANT DON QUICHOTTE De Alejandro Amenábar – Avant-première


Jeudi 16 octobre

18h30 : Projection en avant-première du film L’Étranger directement suivie d’une rencontre avec le réalisateur François Ozon


Mercredi 22 octobre

18h30 : Projection en avant-première du film Les Rêveurs directement suivie d’une rencontre avec la réalisatrice et comédienne Isabelle Carré

 

 

 

 


Lundi 3 novembre

18h30 : conférence « Soudan : au coeur du conflit, une nation en quête d’État » par Marc Lavergne

Le Soudan est dévasté depuis avril 2023 par une guerre entre deux formations naguère alliées, devenues concurrentes pour le contrôle exclusif du pays. Les racines de ce conflit sont à chercher dans les déséquilibres liés à la domination politique du centre du pays (la vallée du Nil) sur ses périphéries, aux effets accentués par la désertification. Le conflit, récurrent depuis l’indépendance en 1956, a pris une dimension ethnique et tribale aux multiples déclinaisons régionales. Les puissances à l’échelle régionale ou globale ont longtemps négligé ce conflit difficilement décryptable ; mais elles se trouvent progressivement contraintes de s’y intéresser. Le chaos dans lequel le pays a sombré met en péril de fragiles équilibres régionaux, et fait écho à la désagrégation des États de la zone sahélienne.

20h30 : Soudan souviens-toi de Hind Meddeb


Jeudi 6 novembre

18h30 : Projection en avant-première du film Dossier 137 directement suivie d’une rencontre avec le réalisateur Dominik Moll


Jeudi 4 décembre

18h30 : Projection en avant-première du film Ma frère directement suivie d’une rencontre avec les réalisatrices Lise Akoka et Romane Guéret

 

 

 


Lundi 12 janvier

18h30 : conférence « Histoire et mémoire de la dictature au Brésil » par Maud Chirio

Cette conférence porte sur le Brésil d’aujourd’hui, où les échos du passé traumatique de la dictature militaire (1964-1985) se font entendre fortement depuis plusieurs années. Après une transition démocratique marquée par l’absence de justice contre les auteurs de la violence d’État, le sujet s’était progressivement retiré de la scène publique. L’ascension de l’extrême droite, qui a porté l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro (2019-2022), s’est accompagnée d’une réhabilitation de la dictature, de la répression et de la torture, dans de larges secteurs de l’opinion. Le passé récent est redevenu au coeur de conflits de mémoire et de la « guerre culturelle » qui marque le débat public.

20h30 : L’Agent secret de Kleber Mendoça Filho


Jeudi 15 janvier

18h30 : Projection en avant-première du film Nous l’orchestre directement suivie d’une rencontre avec le réalisateur Philippe Béziat


Lundi 2 février

18h30 : conférence « L’Irak de Saddam Hussein à nos jours » par Myriam Benraad

Près de deux décennies après sa disparition, Saddam Hussein continue sur bien des aspects de hanter l’Irak post-baasiste, comme si le passé n’avait jamais totalement quitté le présent. La longue phase d’instabilité et de violence qui s’est ouverte au printemps 2003 avec son renversement inspire en effet des sentiments contrastés, entre nostalgie de l’ordre ancien et ressentiment envers son extrême brutalité. Quel legs Saddam Hussein laisse-t-il véritablement derrière lui et quelles en sont les expressions à la fois politiques, sociétales et économiques ? C’est à cette question que cette conférence tentera de répondre par la remise en perspective d’une « transition » pour le moins tourmentée.

20h30 : The President’s Cake de Hasan Hadi – Avant-première


Jeudi 5 février

18h30 : conférence « Mulholland Drive, l’impossible analyse ? » par Francisco Ferreira

Initialement conçu comme une série télévisée, Mulholland Drive propose une synthèse fulgurante de l’oeuvre de David Lynch, en même temps qu’une réflexion exceptionnelle sur les méandres de la création et une traversée onirique du cinéma classique hollywoodien, des films noirs et mélancoliques de Charles Vidor (Gilda), Billy Wilder (Sunset Boulevard) et Alfred Hitchcock (Vertigo) aux westerns chantants de Roy Rogers (The Border Legion), avec un détour européen par le surréalisme de Luis Buñuel (Un chien andalou) et la modernité de Jean-Luc Godard (Le Mépris). L’étrange s’y mesure au burlesque d’une manière absolument unique et l’écriture proprement cinématographique s’y déploie dans sa plus grande singularité. Réputé incompréhensible, le film n’en est pas moins d’une très grande rigueur narrative, thématique et esthétique. Simplement, l’art de Lynch ne saurait se réduire à un sens univoque et rassurant. Il appelle, au contraire, non la suspension du sens, mais son éclatement et sa dispersion en un feu d’artifice profondément jubilatoire.

20h30 : Mulholland Drive de David Lynch


Lundi 30 mars

18h30 : conférence « La chasse aux sorcières (XVe – XVIIIe siècles), ou la répression d’un crime imaginaire » par Ludovic Viallet

À partir des années 1430- 1440, l’Occident a connu des vagues de procès menés contre les adeptes de Satan. L’invention du crime de sorcellerie, véritable concentré des hantises des élites de la fin du Moyen Âge, a débouché sur la formation d’une psychose dont les ravages ont atteint leur paroxysme au tournant des XVIe-XVIIe siècles. La lecture de ce phénomène doit prendre en compte plusieurs facteurs, dans le champ des croyances, de la pastorale, mais aussi celui du « politique » ou encore des « rapports de genre » ; elle invite également à une réflexion sur la façon dont progressivement certains clercs et médecins ont appelé à discerner les contours de la maladie mentale.

20h30 : Les Sorcières d’Akelarre de Pablo Agüero


Jeudi 23 avril

18h30 : conférence « Velázquez : comprendre l’oeuvre, interroger la légende » par Elsa Espin

Diego Velázquez (1599–1660), figure majeure du Siècle d’or espagnol, jouit déjà de son vivant d’un grand prestige en tant que peintre officiel de la cour des Habsbourg. Maître du naturalisme, observateur aigu de la réalité sociale et politique, il incarne un idéal d’artiste intellectuel et courtisan. Cette conférence reviendra sur les grandes étapes de sa carrière, avant d’examiner la réception critique et artistique de son oeuvre aux siècles suivants. Redécouvert avec ferveur au XIXe siècle, Velázquez devient une référence pour les artistes et collectionneurs européens, notamment en France : sa peinture alimente l’hispanophilie romantique, s’inscrit au coeur de la Galerie espagnole du Louvre, influence nombre d’artistes dont Édouard Manet qui le définissait comme « le plus grand peintre qui ait jamais existé ». L’étude de cette postérité permettra d’interroger les ressorts d’une admiration durable et les usages politiques et esthétiques de son oeuvre.

20h30 : L’Énigme Velázquez de Stéphane Sorlat


Lundi 4 mai

18h30 : conférence « L’Inde et le nationalisme » par Christophe Jaffrelot

Le national-populisme de Modi s’exprime d’abord par le rejet des élites, notamment l’establishment du Parti du Congrès, au nom de la plèbe dont le premier ministre dit être issu – ce qui ne l’empêche pas de recevoir le soutien des milieux d’affaires ; deuxièmement, par sa défense des hindous contre les dangers que feraient peser sur eux les minorités et des puissances étrangères – cette dimension xénophobe expliquant qu’on parle ici de « national-populisme » ; troisièmement, par un style politique où l’homme fort, paré de vertus parfois surhumaines, entre en relation directe avec son peuple par toutes sortes de moyens de communication. Il faut remonter à Indira Gandhi pour retrouver une telle personnalisation du pouvoir. À l’époque, on parlait alors d’un « populisme de gauche » à la Perón [du nom du général et président argentin Juan Perón (1946-1955)] – Christophe Jaffrelot

20h30 : Santosh de Sandhya Suri


     Jeudi 21 mai

18h30 : conférence « Virginia Woolf, femme de l’être » par Maria Santos-Sainz et Adèle Cassigneul

Les deux auteures publient respectivement des ouvrages sur l’icône qu’est devenue Virginia Woolf de son vivant et au fil du temps. Woolf (éd. Les Pérégrines) d’Adèle Cassigneul dépeint l’écrivaine au travers de son héritage politique, littéraire et du regard des femmes qui l’ont côtoyée et étudiée. Un texte entremêlé avec les réflexions personnelles et poétiques de l’auteure. Maria Santos- Sainz propose une étude de la carrière journalistique de la romancière. Son ouvrage Virginia Woolf, journaliste (éd. Apogée) permet de découvrir un pan méconnu mais pourtant déterminant de la femme de lettres. Cette conférence aborde les racines de l’oeuvre littéraire de Virginia Woolf et l’ancrage de celle-ci dans les luttes actuelles. Avec ces deux regards de spécialistes, nous partons à la découverte de facettes oubliées de Virginia Woolf pour en dépeindre un nouveau portrait.

20h30 : Vita & Virginia de Chanya Button